lundi 5 août 2019

Les meilleures montres connectées pour smartphones Android

Comparatif « Wirecutter ». De plus en plus élégantes et discrètes, les « smartwatches » affichent vos notifications au poignet pour vous faire gagner du temps tout en suivant votre activité physique. Pour faciliter votre choix, nous avons testé un grand nombre de modèles signés Samsung, Fitibit, Fossil, Huawei, Withings et autres, en surveillant leurs performances, leur polyvalence et leur autonomie. Voici les meilleures.
Réalisé aux États-Unis, ce test a été initialement publié en anglais sur le site Wirecutter. Vous pouvez le lire en version originale ici.
La plupart des utilisateurs n’a pas besoin d’une montre connectée. Cela dit, cet objet peut s’avérer utile si vous souhaitez savoir qui vous appelle ou vous envoie un texto, ou répondre à d’autres notifications sans avoir à dégainer votre téléphone. Après de nombreuses recherches et des tests réalisés sur des dizaines de montres connectées compatibles avec Android, nous sommes en mesure de recommander la Sport de Fossil. Son écran rond OLED lui donne un look plus traditionnel que beaucoup de montres connectées et il s’agit de l’un des modèles les plus légers et confortables que nous ayons testés.
La Sport de Fossil est la meilleure montre connectée sous Wear OS de Google, système d’exploitation conçu pour fonctionner avec les téléphones sous Android. Ce modèle intègre Google Assistant, ce qui permet d’envoyer des messages ou de programmer des rappels, Google Fit pour les sessions de sport, et le Play Store pour les applis et les watchfaces, les cadrans virtuels de Wear Os. La Sport est équipée de la nouvelle puce mobile 3100 de Snapdragon, ce qui lui confère une meilleure autonomie que les montres Wear OS plus anciennes. Par ailleurs, elle dispose d’un mode « économiseur de batterie » qui lui permet d’afficher l’heure sur une période allant jusqu’à un mois. Légère et confortable grâce à l’emploi du nylon, elle est proposée dans de nombreuses couleurs et en tailles 43 mm et 41 mm. Cela dit, il s’agit d’un appareil à l’allure simple qui pourrait ne pas convenir à tout le monde. Par ailleurs, même la version la plus petite est plus large et imposante que la plupart des montres « conçues pour les femmes ». Enfin, Wear OS souffre encore de problèmes de performances et d’une gestion des notifications assez étrange.
La Galaxy Watch de Samsung (qui marche avec n’importe quel téléphone sous Android, pas seulement les Samsung) est plus élégante et offre de meilleures fonctionnalités de suivi de l’activité physique que Wear OS, comme la détection automatique d’exercice. Bien que les écrans sur les Galaxy Watch de 46 et 42 mm soient, respectivement, environ de la même taille que les écrans sur les modèles 43 et 41 mm de la Sport de Fossil, la lunette rotative de la Galaxy facilite grandement la navigation dans l’interface utilisateur. Elle s’appuie sur le système d’exploitation Tizen de Samsung, donc vous n’aurez pas accès à autant d’applis et choix de cadrans qu’avec une montre sous Wear OS, mais sa batterie tient au moins deux fois plus longtemps que la Sport de Fossil. Comme beaucoup de montres connectées, elle est relativement grosse : la version 42 mm est plus imposante que la plus grande des deux Sport de Fossil, et la version 46 mm est énorme.
La Steel HR de Withings est une montre à aiguilles traditionnelle qui comporte quelques fonctionnalités connectées (on appelle parfois ce genre d’objet « montre connectée hybride »). Elle affiche les notifications et indique le suivi de l’activité physique (rythme cardiaque, nombre de pas effectués et entraînements) via le petit écran OLED situé sur le cadran. Elle a un look raffiné et s’avère extrêmement confortable grâce à sa petitesse. Contrairement à la plupart des montres connectées, qui ont besoin d’être chargées quotidiennement ou tous les deux jours, la Steel HR de Withings tient pendant un mois. Cependant, ce modèle n’est pas aussi polyvalent que la Sport de Fossil ou la Galaxy Watch ; il lui manque la technologie NFC (pour les paiements sans contact), le GPS, la gestion des fonctions multimédias, la commande vocale et la possibilité de gérer les notifications autrement qu’en les ignorant.
Pourquoi nous faire confiance ?
Les journalistes de Wirecutter testent les montres connectées depuis début 2013, soit peu de temps après l’envoi des montres Pebble aux personnes ayant participé à la campagne Kickstarter. Ces cinq dernières années, Kevin Purdy et Ryan Whitwam ont porté pratiquement tous les jours les modèles de montres connectées les plus connus depuis la première Pebble. Ryan écrit sur les montres connectées pour différents titres, dont Android Police et Extreme Tech. Il a rédigé des milliers d’articles sur les téléphones, tablettes et autres appareils sous Android. Il gère également la mise à jour des guides Wirecutter sur les meilleurs téléphones Android, les meilleurs téléphones Android petit budget et les meilleures tablettes Android (tous trois en anglais).
Avez-vous besoin d’une montre connectée ?
Pour qui possède un smartphone, une montre connectée est loin d’être indispensable. Cet objet peut toutefois offrir un aspect pratique qui justifie souvent son coût (et la galère d’avoir à recharger un appareil de plus). Pour la plupart des gens, les montres connectées ne représentent qu’un relais des notifications reçues sur le téléphone, qui permet d’éviter de le sortir pour les consulter. Un tel appareil peut aussi être utile aux personnes qui ne peuvent pas avoir leur téléphone sur eux dans un contexte professionnel mais qui souhaitent tout de même être prévenues en cas d’appels importants ou consulter leurs messages en un coup d’œil. Certes, on peut encore être distrait par les vibrations de la montre, mais il est plus simple de voir rapidement s’il s’agit de quelque chose d’important ou non. La majorité des modèles permet de consulter, d’ignorer ou de répondre aux notifications depuis l’interface de la montre, comme de contrôler les appareils connectés qui se trouvent chez vous.
La plupart des montres connectées possèdent une fonction « exercice physique » pour la très bonne raison qu’une montre vous accompagne toute la journée. La plupart des montres connectées se débrouillent très bien pour compter les pas, encourager à une activité sportive régulière, suivre les longues marches, sessions de jogging ou balades en vélo occasionnelles. Cela dit, si vous cherchez un appareil qui suive de façon précise vos séances de course à pied ou de vélo, il vous faut une montre de running connectée avec tracé GPS. Si vous vous intéressez vraiment au suivi et à l’amélioration de votre activité physique et de votre sommeil, un bracelet connecté vous coûtera moins cher et sera plus discret (et si vous avez une mutuelle, il est possible qu’elle couvre une partie de l’achat ou vous encourage à faire l’acquisition d’un tel objet). Certaines montres connectées vantent une approche tournée vers le sport et l’activité physique mais présentent des inconvénients dont ne souffrent pas les montres et bracelets sportifs. À l’autre extrême, si vous n’avez besoin que d’un podomètre, une montre hybride dotée d’un cadran analogique (à la manière d’une montre traditionnelle), de capteurs de mouvement intégrés et d’une autonomie de plusieurs mois, peut s’avérer être une meilleure option.
L’offre s’est grandement diversifiée d’un point de vue esthétique, au point qu’on pourrait en confondre beaucoup avec des montres traditionnelles lorsqu’on les observe de loin. Les montres compatibles Android sont, pour la plupart, dotées de cadrans ronds mais arborent des styles assez différents. Cependant, les montres connectées sont toujours plus épaisses et larges que la plupart des montres classiques, ce qui donne une sensation étrange au poignet. Certains modèles sont proposés en plus d’une taille mais les montres les plus petites ont souvent moins de capacité en termes de batterie et sont généralement plus grosses que la plupart des montres traditionnelles « pour femmes ».
Certaines montres connectées proposent un vaste choix d’applications, qu’elles soient pré-installées ou disponibles au téléchargement depuis une boutique dédiée. On peut avoir affaire à des fonctions simples comme le minuteur ou le chronomètre, ou à des applis permettant de contrôler les appareils domestiques connectés, de lancer des morceaux, ou de guider précisément lors d’un parcours à pied ou en voiture. Mais lors de nos tests au quotidien, ces applis pour montres nous ont rarement apporté satisfaction. Il existe des exceptions, dont quelques applis sportives et d’autres qui surveillent la consommation d’eau et de nourriture.
Pour les utilisateurs d’Apple, l’Apple Watch est clairement la meilleure option. Nous en faisons la critique en détail dans notre guide de l’Apple Watch (en anglais).
Sélection et test des produits
Depuis le lancement des montres connectées sur le marché, nous avons cherché à tester autant de modèles pertinents que possible pour pouvoir recommander les montres les plus utiles et pratiques. Dans le cadre de nos tests, nous avons porté différentes montres Wear OS, connectées à des téléphones sous Android. Aussi souvent que possible, nous avons demandé à des personnes d’essayer nos favoris potentiels. Cela nous permet de nous faire une idée du ressenti d’autres utilisateurs quant à la taille, au style, à l’interface…
Dans l’ordre décroissant d’importance, voici les éléments qui nous paraissent pertinents en termes d’évaluation des montres connectées, et ce pour la plupart des utilisateurs :
• Les notifications : nous avons prêté attention à la façon dont la montre gérait les notifications reçues depuis le téléphone et, en particulier, la facilité avec laquelle il était possible de lire, ignorer ou répondre à celles-ci, que ce soit en touchant l’écran, en tapant du texte ou en parlant. Nous avons aussi étudié la facilité de filtrage des notifications arrivant sur la montre.
• Le suivi de l’activité physique : à quel point la montre remplit-elle les fonctions d’un bracelet connecté basique ? Dans l’idéal, il faudrait pouvoir éviter de porter deux appareils sur le poignet pour des choses comme le comptage des pas, le suivi approximatif des longues promenades ou sessions de jogging et de vélo, et les rappels quant à l’inactivité physique.
• Le style : nous avons prêté attention au ressenti lorsque l’on porte la montre, tout comme à son apparence, et aux fonctions qu’elle propose. Sont pris en compte le boîtier, le bracelet, et sa capacité à s’adapter à toutes tailles de poignets. Le fait qu’une montre soit disponible dans toute une gamme de coloris et/ou de tailles constitue, par ailleurs, un avantage non négligeable.
• Les performances : une montre connectée n’est pas aussi rapide qu’un téléphone, mais elle doit être suffisamment réactive pour vous faire gagner du temps sur la consultation de votre smartphone. Si une montre connectée est lente dans la réalisation de tâches basiques comme la consultation de notifications ou le suivi de votre activité physique, mieux vaut ne pas l’utiliser.
• La qualité de conception : il s’agit de voir comment les boutons, la molette rotative, la lunette rotative, et/ou l’écran tactile d’une montre fonctionnent et le ressenti lorsqu’on les utilise abondamment pendant la journée.
• L’autonomie : nous avons regardé si la batterie tenait du matin au soir (soit 16 à 18 heures au moins).
• La reconnaissance vocale : nous avons jaugé l’utilité des fonctions vocales, que ce soit la dictée vocale ou pour piloter l’assistant vocal (Google Assistant ou Bixby) quand il était disponible.
• Les applications : nous avons noté l’utilité des applications intégrées à la montre et l’étendue du choix en termes d’applications tierces et de cadrans à télécharger.
La meilleure montre connectée Wear OS : la Sport de Fossil
Wear OS de Google est le meilleur logiciel pour les montres connectées destinées aux smartphones Android, et la Sport de Fossil est l’une des rares montres Wear OS à la pointe de la technologie. Wear OS permet une intégration complète des notifications reçues sur le téléphone, du suivi de l’activité physique et même de Google Assistant. La Sport bénéficie d’une endurance accrue comparée aux autres montres et intègre les nouvelles fonctionnalités de Wear OS comme le mode ambiant doté de l’aiguille des secondes (que ne proposaient pas les versions antérieures du produit) ainsi qu’un mode « consommation ultra-basse » qui offre une autonomie d’un mois après rechargement. Les tailles 41 mm et 43 mm sont légères et confortables, grâce à leur matière en nylon. Les boutons et la molette rotative sont nets au toucher et réactifs. Cela dit, le suivi de l’activité physique est encore rudimentaire et l’interface de la montre peut être un peu saccadée, comme pour toutes les montres sous Wear OS (nous vous donnons les avantages et inconvénients de Wear OS un peu plus tard.)
Tout équipée, la Sport de Fossil est l’une des montres connectées les plus légères que nous ayons testées. La montre et son bracelet en silicone pèsent seulement 50 grammes. Si l’objet est pratiquement entièrement en nylon, la lunette installée autour de l’écran circulaire OLED (résolution 390x390) est, elle, en aluminium. Le boîtier en nylon ne semble pas fragile du tout (il résiste à l’immersion jusqu’à cinquante mètres de profondeur, ce qui permet de nager avec), et les boutons paraissent résistants. Nous apprécions également la présence d’une molette qui permet de naviguer dans l’interface utilisateur mais nous aurions aimé qu’elle soit moins rigide. La montre existe en différents coloris allant du gris-bleu au rose tendre en passant par une version rouge et blanche assez voyante. Les bracelets colorés vendus avec la montre sont de haute qualité et ne collent pas à la peau, contrairement à certains autres modèles en silicone. Fossil prévoit un espace standard de 20 mm ou 22 mm entre les cornes du boîtier, selon la taille de cadran que vous choisissez, ce qui permet de remplacer le bracelet si vous préférez quelque chose de plus discret.
La plupart des nouvelles montres connectées sous Wear OS utilisent encore la puce mobile Wear 2100 de Snapdragon, qui n’est pas la plus récente. A contrario, la Sport de Fossil est l’une des rares à fonctionner avec la Wear 3100. Celle-ci n’améliore pas les performances – si les montres avec Wear 2100 vous paraissaient lentes, celles avec Wear 3100 ne vous sembleront pas plus rapides – mais elle promet une plus grande autonomie. La Sport de Fossil tient en effet plus longtemps que les autres montres que nous avons évaluées. Elle devrait pouvoir assurer une journée complète (autour de 18 heures) d’utilisation intense tout en gardant un quart de sa batterie. La Wear 3100 permet aussi l’activation du mode « économie d’énergie » et l’affichage d’une deuxième aiguille lorsque la montre se trouve en mode « ambiant ».
Par défaut, la Sport de Fossil reçoit toutes les notifications de votre téléphone et vous alerte via une vibration puissante qui n’est pas pour autant bruyante. Les notifications sur Wear OS comportent des images et les mêmes boutons intégrés que sur le téléphone. Lorsqu’on les ignore sur la montre, elles disparaissent également du téléphone, ce qui évite d’être assailli par une vague de vieux messages quand on sorte le portable de sa poche. La gestion des comptes e-mail surchargés ou des applis de messagerie peut se montrer fastidieuse à cause du défilement sans fin qui opère sur le petit écran. Cela dit, Wear OS permet de configurer quelles applis sont autorisées à afficher leurs notifications sur la montre, ou de simplement passer en mode « Ne pas déranger » pour ne plus rien recevoir pendant quelque temps, et ce depuis les paramètres de votre téléphone Android.
La Sport de Fossil, sous Wear OS, profite de Play Store, ce qui facilite le téléchargement d’applications et de cadrans. Il existe des services mobiles pour Uber, Nest, Pandora, Facebook Messenger et bien d’autres que vous ne trouverez pas sur d’autres plateformes pour montres connectées compatibles avec Android, comme Tizen (Samsung). Google Play est pré-installé, ce qui permet de régler ses achats dans les magasins grâce à la technologie NFC, une fonctionnalité que ne proposent pas toutes les montres Wear OS.
Google Assistant est l’assistant virtuel le plus précis et le mieux supporté sur Android. Il est intégré à Wear OS sur la Sport de Fossil. Celle-ci peut donc contrôler les appareils domestiques connectés, envoyer des messages et vous aider à gérer votre agenda. À noter : la Fossil est plus performante sur toutes ces tâches que Bixby de Samsung sur la Galaxy Watch.
Des défauts non rédhibitoires
L’intérêt d’une montre connectée ? Réaliser des actions rapidement, sans avoir à sortir son téléphone. Il arrive toutefois que la Sport de Fossil ne soit pas rapide du tout. Ces inconvénients auquel on est parfois confronté avec un téléphone sous Android sont plus prononcés ici. Quand la montre gère quelque chose en coulisse, il peut arriver que la montre coince quelques secondes, ou ignore les glissements de doigt de l’utilisateur. C’est un problème partagé par tous les appareils Wear OS et la nouvelle puce portable ne le résout malheureusement pas.
Comme nous l’avons souligné, il est agréable que la Sport de Fossil comporte une molette mais celle-ci est trop rigide. Son utilisation requiert tellement de pression que la montre bouge sur le poignet lorsqu’on fait défiler les informations. Il est parfois plus facile de glisser le doigt sur l’écran pour accéder aux différentes fonctionnalités. Le chargeur magnétique est aussi un peu difficile à aligner.
L’application de suivi de l’activité physique proposée par Google est également décevante. Même après sa récente mise à jour, Google Fit se place loin derrière Samsung Health. Votre montre peut enregistrer le nombre de pas et la fréquence cardiaque par intervalles de quelques minutes mais c’est tout ce qu’elle parvient à faire de façon automatique. Si vous souhaitez suivre vos entraînements, il faut l’indiquer manuellement à l’appli mobile. C’est beaucoup moins pratique qu’avec la Galaxy Watch, qui identifie les moments où vous êtes en train de faire du sport. Même la Steel HR de Withings parvient à détecter automatiquement certaines activités physiques.
En savoir plus sur Wear OS
La plupart des montres connectées sous Android fonctionnent sous Wear OS, système d’exploitation qui marche mieux avec les téléphones Android que Tizen ou d’autres OS pour montres. En effet, Wear OS et Android sont tous deux conçus par Google. Cela dit, Wear OS souffre de problèmes récurrents qui n’ont toujours pas été réglés lors des mises à jour récentes.
Le problème principal avec Wear OS ? Il s’appuie trop sur les glissements et pressions du doigt exercés par l’utilisateur sur l’écran. Essayer d’atteindre le bon bouton sur l’écran, c’est comme jouer à une version minuscule de Duck Hunt, et les saccades qui affectent parfois les menus de Wear OS ne permettent pas de bien savoir si les pressions effectuées sur l’écran sont prises en compte. En comparaison, l’Apple Watch propose des boutons plus gros sur l’écran, sur lesquels il est plus facile d’appuyer. Les versions Series 3 et 4, en particulier, sont plus rapides et plus réactives que tous les produits sous Wear OS.
Les notifications sur Wear OS sont moins utiles que celles qui apparaissent sur votre téléphone mais Google a travaillé à leur amélioration avec un texte plus contrasté et un défilement plus rapide. Si vous avez seulement besoin de voir vos e-mails ou messages, alors les notifications Wear OS marchent très bien. Vous profitez de toute la richesse des notifications de votre téléphone, dont les images, quelques réponses rapides et d’autres fonctionnalités, selon l’appli, sans avoir à sortir votre téléphone. Cependant, Wear OS ne regroupe pas ses notifications comme le fait votre téléphone. Par exemple, alors que le téléphone affiche une seule notification que l’on peut agrandir en ouvrant l’appli e-mail afin de consulter tous les nouveaux messages, Wear OS propose un écran pour chaque e-mail distinct. Il faut donc faire défiler les informations : c’est laborieux, voire ingérable si l’on reçoit beaucoup de notifications.
La recherche et l’installation d’applis sont d’autres points sensibles. Il y a deux méthodes avec Wear OS : directement sur la montre, ce qui terriblement étrange, ou via le Play Store en ligne, ce qui est plus simple mais pas toujours fiable.
Les watchfaces (cadrans) pour Wear OS en sont encore au stade auquel se trouvaient les applis pour téléphones Android à leur lancement. La qualité n’est pas vraiment au rendez-vous alors bon courage pour dénicher quelque chose de viable. Les fabricants de montres feraient bien d’inclure quelques offres solides, valables pour toutes les catégories, dans leurs produits.
Il faut toutefois dire que Wear OS possède le meilleur assistant vocal de tous les OS. On appelle Google Assistant pour déclencher les commandes vocales grâce au déclencheur « OK Google ». Il s’agit du même assistant que sur le téléphone ou l’appareil Google Home, il est donc possible de lui faire créer des rendez-vous sur le calendrier, de contrôler votre maison connectée, etc. Il est aussi assez performant pour envoyer des messages au seul son de votre voix, ce qui vous évite d’avoir à déverrouiller votre téléphone.
Wear OS propose un écran Assistant complet (faites glisser votre doigt vers la gauche lorsque vous êtes sur le cadran) avec des actions recommandées, et il est possible d’appuyer longtemps sur la molette pour prononcer une commande vocale à n’importe quel moment.
Une autre très bonne montre connectée : la Galaxy Watch de Samsung
La Galaxy Watch de Samsung s’adresse aux personnes désirant une l’activité physique. Le système d’exploitation Tizen de Samsung est meilleur que Wear OS dans la gestion des notifications quand elles sont nombreuses, et l’autonomie de la batterie est meilleure. Nous avons beaucoup aimé la lunette rotative qui permet de naviguer dans l’interface utilisateur même sur un petit écran. Par ailleurs, la montre est proposée en deux tailles pour convenir à plus de personnes. Malheureusement, la Galaxy Watch est nettement plus chère que la Sport de Fossil. Il faut aussi se faire à la sélection médiocre qu’offre Samsung en termes d’applis mobiles et à l’assistant vocal Bixby presque inutile. La montre fonctionne avec tous les téléphones Android mais le processus de configuration est plus aisé sur les appareils signés Samsung.
Si elle n’est pas aussi légère que la Sport de Fossil, la Galaxy Watch est plus élégante et ressemble davantage à une « vraie » montre. Deux tailles, 42 et 46 mm, sont disponibles à la vente mais la version 46 mm n’est adaptée qu’aux poignets larges. Cette montre est vendue avec un bracelet en silicone résistant qu’il est possible de changer pour n’importe quel bracelet standard de 20 ou 22 mm. La Galaxy Watch dispose d’un écran OLED rond de 1,2 ou 1,3 pouce (résolution 360 x 360) entouré d’une lunette en métal que l’on fait tourner pour naviguer dans l’interface. Elle est plus rapide et facile à utiliser que la molette de la Sport de Fossil. Le cliquetis tranquille de la lunette est assez satisfaisant et permet de se concentrer sur l’icône ou l’écran voulu.
Tizen, le système d’exploitation de Samsung, a recours à beaucoup d’éléments ronds qui fonctionnent bien avec la navigation via la lunette, comme la liste d’applis inscrite tout autour de l’écran. Les notifications s’empilent sur le côté gauche du cadran et on y accède en glissant le doigt sur l’écran ou en faisant tourner la lunette. Comme avec Wear OS, les notifications que l’on ignore sur la montre disparaissent aussi du téléphone. Contrairement à Wear OS, la Galaxy Watch regroupe les notifications multiples venant de la même appli, ce qui facilite le tri dans le cas d’une boîte de réception chargée, par exemple. Nous préférons la gestion des notifications sur la Galaxy Watch mais certains boutons et images des notifications venant du téléphone ne fonctionnent pas sur la Galaxy Watch alors qu’ils marchent bien sur Wear OS. Par exemple, l’appli Nest « décore » les notifications avec vos photos, mais ces notifications ne se mettent pas correctement à jour sur la Galaxy Watch.
L’outil de suivi de l’activité physique intégré à la Galaxy Watch est de loin supérieur à ce que l’on trouve sous Wear OS et rivalise avec les fonctionnalités proposées par les appareils spécialisés dans ce domaine, comme la Fitbit. La Galaxy Watch suit, bien entendu, le sommeil et le rythme cardiaque, mais enregistre aussi automatiquement les sessions d’entraînement et les périodes de sommeil dans l’appli Santé de Samsung. Elle peut identifier plus d’une vingtaine d’activités comme la course, la natation (la montre peut d’ailleurs être immergée jusqu’à cinquante mètres de profondeur) et l’utilisation d’une machine elliptique. Elle possède aussi un GPS intégré pour suivre les sessions de jogging sans le téléphone.
Samsung utilise un processeur Exynos maison, plutôt que les puces Qualcomm sur lesquelles se basent les montres sous Wear OS. Résultat ? Une performance accrue et une autonomie clairement meilleure que la Sport de Fossil. La Galaxy Watch 42 mm devrait tenir deux ou trois jours, et vous profiterez d’un jour de plus avec la version 46 mm et sa batterie plus imposante. En outre, le chargeur de batterie sans fil est infaillible contrairement à celui de la Sport de Fossil ; vous ne reviendrez donc pas à la maison avec une montre complètement HS.
CONTRAIREMENT À WEAR OS, LA GALAXY WATCH REGROUPE LES NOTIFICATIONS MULTIPLES ISSUES DE LA MÊME APPLI, CE QUI FACILITE LE TRI DANS UNE BOÎTE DE RÉCEPTION CHARGÉE.
Si la Galaxy Watch ne dispose pas de Google Assistant, elle est toutefois dotée de Bixby, fonctionnalité qui n’est guère plus utile que la vieille commande vocale S de Samsung. Bixby répond rarement aussi bien qu’Assistant aux questions, et n’est compatible qu’avec d’occasionnelles applis tierces. La seule tâche pour laquelle on pourrait recommander l’utilisation de bixby est la dictée vocale, plus pratique que le clavier ridiculement petit de la montre. Mais pour le moment, elle ne fonctionne qu’en anglais.
Samsung propose son propre store Galaxy avec des applis et cadrans destinés à la Galaxy Watch. La sélection est toutefois bien plus petite que celle du Play Store sous Wear OS. Il possède quelques applis passables et beaucoup de trucs vraiment nuls. Côté cadrans, n’en parlons même pas.
La meilleure montre connectée hybride : la Steel HR de Withings
Si vous voulez quelque chose qui ressemble plus à une montre analogique traditionnelle et réplique davantage un tel fonctionnement, avec quelques fonctionnalités connectées, la Steel HR de Withingsest un bon choix. Cette montre est dotée d’aiguilles analogiques, de quelques fonctionnalités intelligentes (à savoir que les montres de ce genre sont souvent appelées montres hybrides), ainsi que d’un petit écran OLED monochrome 11 mm situé au niveau du « midi/minuit » qui affiche des données et des notifications basiques. L’écran intégré, avec l’appli santé connectée de Withings, rend la Steel HR plus utile que les autres montres hybrides, qui n’ont souvent pas d’écran. Ce modèle n’a pas de magasins d’applications, ni assistant vocal, ni la plupart des autres fonctionnalités que possède une vraie montre connectée mais la Steel HR fonctionne pendant près d’un mois sans avoir à être rechargée.
Les montres connectées ont tendance à être épaisses et larges afin de contenir tout le matériel et les batteries nécessaires à leur bon fonctionnement. La Steel HR ne fait que 13 mm d’épaisseur, pour des boîtiers de 36 ou 40 mm de largeur. Sa dimension la plus large est donc plus petite que les plus petites tailles de la Galaxy Watch et de la Sport de Fossil. À l’instar de ces modèles, elle résiste à l’immersion jusqu’à cinquante mètres de profondeur. Elle est vendue avec des bracelets standards de 18 ou 20 mm, selon la taille de la montre, ce qui permet d’adapter son style dans le cas d’une session de sport.
En plus des aiguilles destinées à afficher l’heure et les minutes, la montre signée Withings possède un petit cadran doté d’une aiguille dans sa partie inférieure. Il indique la progression de l’objectif de pas quotidien défini par l’utilisateur dans l’application Android. L’écran rond OLED situé au-dessus du petit cadran s’active lorsqu’on appuie sur la molette. En appuyant à nouveau, on navigue entre les données comme le nombre de pas réalisés, le rythme cardiaque et les alertes. L’application smartphone permet également de personnaliser ces fonctionnalités. L’écran OLED affiche des icônes de notifications et montre des extraits des messages quand ils apparaissent sur votre téléphone, mais on ne peut pas agir dessus depuis la montre.
Bien que, de façon générale, elle ne soit pas aussi puissante que la Sport de Fossil, la Steel HR de Withings propose un meilleur suivi de l’exercice physique. Celui-ci enregistre le nombre de pas réalisés, le rythme cardiaque, le temps de sommeil, et détecte certaines activités physiques de façon automatique (pas autant que Samsung mais plus que la Sport de Fossil) comme la course et la nage. Withings avance que la montre peut fonctionner pendant 25 jours sans avoir recours au chargeur, ce que nos tests sont venus confirmer.
Les nouveautés
En plus de sa Galaxy S10, Samsung a récemment lancé la Galaxy Watch Active. Celle-ci est équipée d’un écran rond OLED 1,1 pouce en résolution 360x360 et un boîtier de 40 mm. La Watch Active est également pourvue d’un capteur de tension artérielle, en plus des « capteurs santé ». Même si cette montre est bien moins chère que la Galaxy Watch, elle n’a pas de lunette rotative alors qu’il s’agit de l’un de nos éléments préférés sur celle-ci.
Withings a lancé une nouvelle montre hybride au printemps : la Move ECG. Comme son nom l’indique, cette montre possède un capteur ECG (électrocardiogramme) intégré assez similaire à celui de l’Apple Watch. Il peut donc enregistrer l’activité électrique de votre cœur pour surveiller les signes d’arythmie. Il semblerait cependant que Withings ait sacrifié certaines des fonctionnalités les plus malignes de sa montre pour arriver à ce résultat. Elle n’a pas d’écran OLED, vous n’aurez donc pas accès aux habituels textes de notifications ou au podomètre.
La concurrence
Nous avons testé et recommandé un grand nombre de montres au fil des années. Voici celles que nous avons récemment passées au crible.
Nous ne pensons pas que vous devriez acheter de montre Wear OS dotée de la vieille puce Wear 2100 de Snapdragon. En effet, celle-ci n’est pas aussi performante que la Wear 3100 et elle n’est pas compatible avec les nouvelles fonctionnalités de Wear OS comme le mode « ambiant » amélioré et le mode « économie d’énergie ». Malheureusement, la plupart des nouvelles montres, dont la E2 et la S2 de TicWatch ainsi que la Falster 2 de Skagen, utilisent encore l’ancienne puce.
La Summit 2 de MontBlanc est la seule autre montre Wear OS dotée de Wear 3100 et largement distribuée, mais elle coûte presque 1 000 euros. Nous ne vous conseillons pas de dépenser une telle somme pour une montre connectée.
La Pro de TicWatch contient le même vieux processeur que le modèle E de TicWatch (en plus d’être, elle aussi, arrivée tardivement sur le marché). Elle ne serait qu’une simple montre connectée sous Android, particulièrement volumineuse (boîtier de 45 mm) et épaisse (12,6 mm), si elle n’avait ce tour dans son sac : quand on ne l’utilise ou ne la regarde pas activement, elle modifie son affichage, pour présenter un écran LCD à l’allure surannée. Cette fonctionnalité permet d’améliorer grandement l’autonomie mais la transition d’un écran LCD vers un écran OLED connecté n’est pas très bien amenée.
La Watch GT de Huawei, récemment lancée en France, fonctionne sous LiteOS (breveté Huawei) au lieu de Wear OS. L’autonomie est meilleure que celle des produits de notre sélection mais cette montre ne propose pas d’applis, d’assistants vocaux intégrés ou de technologie NFC pour les paiements comme le font la Sport de Fossil ou la Galaxy Watch. Il s’agit aussi d’un modèle relativement volumineux (boîtier de 46 mm). Elle est moins chère que la Sport et que la Galaxy Watch mais mieux vaut économiser pour vous offrir l’une de ces deux montres à la place.
La Bip d’Amazfit est fine et légère, ressemble à une Apple Watch, contient beaucoup de capteurs (GPS, rythme cardiaque, accéléromètres, baromètre et compas) et tient une trentaine de jours entre les recharges (ce que nous avons pu confirmer), le tout pour environ 80 euros. Ces critères sont convaincants mais l’utilisation de la montre se révèle frustrante et il n’y a pas une chose qu’elle fasse vraiment bien. Les capteurs GPS et rythme cardiaque peuvent être longs à se mettre en route, plantent parfois, présentent à l’occasion d’étranges imprécisions et produisent des résultats clairement différents des outils présents sur les montres de course et les bracelets spécial fitness. Par ailleurs, la résolution de l’écran est clairement faible et le logiciel du téléphone qui permet de régler la montre est fouillis et peu intuitif sous Android. Elle a souvent perdu la compatibilité avec notre téléphone (un Pixel 2) et ne peut pas afficher les émojis. Recevoir une dizaine de carrés vides quand quelqu’un vous envoie un pouce levé n’est pas très utile. Si tout ce qui vous intéresse, c’est l’autonomie de la batterie, alors la Bip est performante, mais notez bien qu’elle ne fait pas grand-chose avec cette autonomie.
La Versa de Fitbit est presque une montre connectée digne de ce nom mais la façon dont elle gère les notifications l’empêche de rejoindre notre sélection. Les fonctionnalités de suivi de l’exercice physique, du sommeil et des pas proposées par Fitbit surpassent celles de nos produits préférés et, lors de nos tests, la Versa a régulièrement tenu quatre jours ou plus entre les recharges complètes. Il lui manque le GPS, dont dispose le modèle Ionic de la même marque, mais elle coûte moins cher. Là où la Versa pèche, c’est dans la manière dont elle gère les notifications reçues sur le téléphone. Celles-ci s’accumulent et les faire disparaître peut s’avérer fastidieux. La plupart des notifications ne peuvent être agrandies pour afficher plus de texte et bien qu’une mise à jour du logiciel permette désormais de choisir parmi plusieurs propositions de réponses rapides, on est limité à cinq. Comme la Ionic, la Versa tient plus du bracelet connecté amélioré que de la montre connectée idéale pour l’entraînement.
La Ionic de Fitbit est un bon bracelet connecté mais, alors qu’elle soit plus coûteuse que les produits de notre sélection ou que l’Apple Watch Series 1, il lui manque beaucoup de fonctions que l’on trouve généralement sur les montres connectées. Elle envoie les notifications du téléphone vers la montre mais il n’est possible de répondre qu’à certaines d’entre elles (avec seulement cinq messages rapides). Les ignorer (soit une par une, soit en groupe) demande d’appuyer fort sur l’écran et de faire défiler les informations. L’autonomie de la Ionic, même quand on utilise le GPS pour suivre une session d’entraînement en extérieur, constitue sa fonctionnalité la plus impressionnante, avec une durée de vie d’au moins cinq jours lors d’un test et presque sept dans un autre. Les amateurs de Fitbit apprécient la Ionic car elle leur permet de suivre une session d’entraînement en extérieur sans avoir à prendre leur téléphone avec eux. Cependant, il ne s’agit pas d’une bonne option si vous souhaitez gérer des notifications entrantes.

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